La Commission européenne pointe du doigt certains free-to-play

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  • Le 28/02/2014

Alors que les jeux vidéo sur mobile sont en plein boom et jouissent d'une popularité toujours plus grande, la commission européenne émet des inquiétudes quant aux abus liés à ces applications mobiles annoncées comme gratuites.

Dans un communiqué de presse publié hier, la commission pointe ainsi du doigt le fait que certains de ces jeux soient proclamés comme étant gratuits alors qu'ils proposent des téléchargements payants. Selon elle, les consommateurs procédant à l'achat de ces options ne seraient pas toujours conscients de leur caractère pécuniaire. En effet, certains jeux peuvent être par défaut paramétrés pour débiter automatiquement les cartes de crédit de leurs utilisateurs. En plus de cela, Bruxelles met en avant le fait que des enfants puissent avoir accès au smartphone et être tentés par le téléchargement de jeux pas vraiment gratuits.

Ces pratiques pas tout à fait honnêtes inquiètent la commission pour les consommateurs, mais aussi pour l'avenir de l'industrie des applications mobiles. "Pour que le secteur en question puisse exprimer son potentiel, les consommateurs doivent avoir confiance dans les nouveaux produits, explique Viviane Reding, présidente de la Commission. Il est évident que le bon modèle économique ne consiste pas à induire le consommateur en erreur". Le Commissaire Neven Mimica ajoute : "ce problème [...] porte préjudice aux consommateurs sur le plan financier, mais peut aussi compromettre la crédibilité de ce marché très prometteur".

Afin de résoudre cette situation, des discussions ont lieu en ce moment même et depuis hier pour déterminer d'éventuelles nouvelles règles à appliquer sur le marché des applications. Notamment, les quatre points suivant devraient être étudiés :

  • empêcher que le consommateur soit induis en erreur par rapport au coût réel du jeu
  • éviter que les enfants soient incités à télécharger des jeux ou options
  • une meilleure information quant aux modalités de paiement, et une absence de réglage par défaut sur un débit automatique
  • ajout d'une adresse e-mail sur les sites des éditeurs afin que le consommateur puissent contacter ces derniers.

Cette nouvelle arrive alors que le Swrve, entreprise de marketing pour applications mobiles, détermine que la moitié des revenus de ce type de jeux provient d'achats effectués par seulement 0,15% des utilisateurs.