Critique

L'action prend place durant le 23ème sciècle, bien après la Grande guerre qui avait ravagé le monde sous le feu atomique. Les survivants, qui s'étaient réfugiés dans des abris, sont ressortis à l'air libre, afin de reconstruire de nouvelles sociétés. Certains se regroupèrent afin de former de nouvelles civilisations, d'autres voulurent rester des tribus indépendantes. C'est ainsi que l'ancien grand désert américain se regroupa pour former la République de Nouvelle Californie, en restant attaché aux valeurs démocratiques de l'Ancien monde. La république envoya des éclaireurs afin de découvrir de nouvelles richesses. À leur retour, ceux-ci rapportèrent qu'une ville entière avait été épargnée par les bombes : l'ancien Las Vegas était toujours debout ; ils parlèrent aussi d'un gigantesque barrage sur le Colorado. Ces deux endroits devinrent les nouvelles cibles de la République. Elle prit le barrage et créa un pacte d'alliance avec Monsieur House, le dirigeant du Strip de New Vegas. Alors qu'elle cherche un moyen d'annexer la ville malgré ce pacte, elle doit aussi tenir face aux assauts de la Légion de Caesar, une armée esclavagiste qui tente de prendre le barrage. C'est en 2281 que le courrier que vous incarnez se retrouve malgré lui mêlé à cette histoire à cause de la livraison qui lui a été confiée.

 

 

Le jeu nous plonge ainsi dans une ambiance post-apocalyptique extrêmement bien rendue. Tout est en ruine, des routes aux bâtiments. La majorité des gens vivent de la récupération. On trouve un mélange parfait entre haute technologie et vieux matériel remis en état de marche. Beaucoup de bâtiments protégés présentent leur histoire et recèlent des trésors d'avant-guerre. De même, les abris ont souvent été les théatres d'événements macabres et leur exploration offre un côté vraiment angoissant. On remarque aussi, chez les PNJ, une manière typique d'évoquer la Grande Guerre et la période la précédant. Tout ceci permet de nourrir un scénario soigné, constitué de la quête principale, d'une multitude de quêtes secondaires, d'autres histoires et anecdotes se recroisant les unes avec les autres.
De plus, chacune de ces quêtes peut être effectuée d'une dizaine de manières différentes, avec les dénouements correspondant, et la plupart d'entre elles ayant un impact sur la fin du jeu, il peut en exister plusieurs centaines de variantes. Notons tout de même que, malgré cette liberté de choix apparente, le scénario semble fait de façon à ce que le joueur choisisse de travailler pour la RNC plutôt que pour la Légion. On remarque en effet que les quêtes données par la République sont plus intérressantes et surtout plus nombreuses. Les scénaristes ont clairement une faction préférée et tentent de l'imposer au joueur à son insu.
D'autre part, l'ambiance est par moment cassée par des temps de chargement trop longs et surtout beaucoup trop nombreux, le pire étant pour le Strip. Ce dernier lieu est en effet divisé en trois zones ; alors qu'il devait s'agir du centre du jeu, ce lieu virtuel incroyable est séparé par deux temps de chargement qui anéantissent tout son mythe.

La prise en main du jeu est assez difficile lors de la première partie. On peut se retrouver assez vite débordé par l'ensemble constitué par le pip-boy (qui sert de menu), la grande quantité d'armes et les munitions correspondantes, le poids des objets, le SVAV, ... Heureusement que l'on fini par s'y habituer petit à petit. Le mode hardcore peut sembler compliqué à gérer, mais, contrairement à ce qui est précisé dans le jeu, cela n'augmente absolument pas la difficulté. Cependant, ce système augmente considérablement le réalisme et mérite d'être applaudit. Très rares sont les jeux obligeant à se nourir, boire et dormir régulièrement.
Le réalisme du jeu continue aussi avec la réapparition de certains ennemis : les ennemis extérieurs réapparaissent quelques jours après avoir été tués. Il devient ainsi possible de s'entrainer plusieurs fois au même endroit ou de récupérer un peu d'argent si on ne trouve aucun nouvel objet. Ce système de réapparition est aussi utilisé pour les plantes et fruits que l'on peut cueillir. Enfin, il est important de faire attention à une chose en démarrant une partie : bien choisir le visage de son personnage, car s'il existe un immence choix de faciès différents, ce choix est définitif et restera le même tout au long de la partie. Tout au plus, il sera possible de changer sa coiffure en intégrant la faction des Kings.

L'évolution d'un niveau à un autre permet d'augmenter un grand nombre d'aptitudes différentes et offre, lors du passage à un niveau pair, une nouvelle compétence. Le personnage peut ainsi être facilement spécialisé dans un domaine de combat ou un autre. Malheureusement, ce jeu souille le concept du RPG par un niveau maximum arrivant trop tôt. Ainsi, une fois le niveau 30 atteint, le personnage ne gagne plus d'expérience ; il faut donc bien choisir ses aptitudes et capacités, car il est impossible de toutes les obtenir. Si ce niveau maximum n'est pas grave en soit, il le devient par le fait qu'il puisse être atteint en ayant fait à peine la moitié du jeu complet. Ce seul point fait de Fallout : New Vegas une vraie déception vis à vis genre dont il prétend faire partie.

Pour ce qui est des graphismes et des sons, ceux-ci restent d'une qualité classique, ni particulièrement bons ou mauvais. Cependant, on remarque des bugs très fréquents, fort heureusement mineurs : il arrive par exemple qu'un animal se retrouve bloqué à l'intérieur d'un rocher, et on découvre plusieurs bugs d'affichage ainsi que quelques freezes.

Critique de Fallout: New Vegas par Edward Cage
14 / 20
Gameplay : 9/20 • Scénario : 16/20 • Jeu d'acteur : 9/20 • Décors : 12/20 • Bande originale : 15/20

Les + :

  • Le nombre immense de manières d'accomplir une même mission.
  • Scénario général de qualité.
  • Un open-world.
  • Ambiance bien rendue, notamment dans les abris.
  • Très grande variété d'armes.
  • Très grande variété de tenues possibles.
  • Le mode hardcore.
  • Un grand choix de faciès.
  • Musique bien choisie.
  • La radio offrant les dernières nouvelles des Terres Dévastées

Les - :

  • Un niveau maximum, empêchant l'accès à de nouvelles capacités.
  • Temps de chargement longs et très nombreux.
  • Tout semble fait pour inciter le joueur à se battre du côté de la RNC.
  • Bugs d'affichage réguliers.
  • Raccourcis des armes supprimés à la moindre fouille à l'entrée des casinos.
  • Prise en main difficile au début.

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